Bruxelles pourrait être comparé au village gaulois résistant à l’envahisseur romain, car la capitale de l’Europe est la seule région à ne pas encore pouvoir déployer la 4G, d’après les opérateurs.
Heureusement, et sans revenir sur la polémique sanitaire qui entoure tout le débat, un pas décisif a été fait mi-décembre 2013 afin de permettre le déploiement. Grâce à une adaptation des règles de l’ordonnance datant de 2007.
Si ce point va permettre de régler la partie « légale » du problème, une fois la publication au moniteur, il restera énormément de travail à faire par les opérateurs. Si une partie doit déjà être faite ou en cours, tout ne se fera pas en un jour.
Les sites d’antennes
La première étape à prévoir est bien sûr de trouver un endroit intéressant pour y placer les antennes et les équipements indispensables aux fonctionnements de celles-ci et ensuite de trouver un accord avec le propriétaire. Cela peut-être un tout nouvel endroit, un endroit où l’opérateur est déjà présent, ou un endroit ou un autre opérateur est déjà présent.
Vient ensuite la partie demandant l’obtention des différents permis. Les opérateurs doivent dans tous les cas obtenir un permis d’environnement. C’est où sera vérifié que les normes électromagnétiques sont bien respectées. Un second permis doit éventuellement être demandé, il concerne le côté urbanistique.
Après la partie plus administrative vient l’implantation plus pratique via le côté technique. Antennes, systèmes de gestion, ligne de connexions au cœur du réseau sont les différentes parties nécessaires à l’implantation de la 4G.
Dans un premier temps, les opérateurs privilégient l’implantation de la 4G sur des sites existants. La fréquence actuellement utilisée est le 1800 MHz. Fréquences que les trois opérateurs utilisent déjà pour leurs réseaux 2G, mais pas forcément partout. Il leur faut soit rajouter une connexion au nouvel équipement 4G ou alors installer des antennes supportant le 1800 MHz. Via un remplacement ou une nouvelle à côté des autres.
De l’antenne, le signal passe ensuite dans les différents équipements faisant le lien entre votre équipement et le cœur du réseau de l’opérateur. Les équipements doivent donc être mis à jour pour supporter la technologie 4G et ensuite la fréquence utilisées pour la 4G. Si un site venait à être déployé en 4G via plusieurs fréquences, une partie des équipements devra être spécifique à chaque fréquence.
La dernière partie d’un site d’antennes est le lien avec le cœur du réseau, la bande passante utilisée pour la 4G étant bien plus important que la 3 G et surtout que la 2G. Les opérateurs doivent prévoir une connexion permettant d’exploiter pleinement la 4G. Que cela soit via des fibres optiques ou des faisceaux hertzien. Même si dans ce cas, les technologies évoluent, les systèmes ayant été mis en place pour la 3 G pouvant parfois suffire.
Cœur du réseau
Cette partie est déjà en place chez les opérateurs étant donné qu’ils ont chacun déjà lancé leurs réseaux 4G dans les autres régions de Belgique. Toutefois, des adaptations sont à prévoir que cela soit un simple remplissage de base de donnée à d’éventuelles mises à jour du système.
Il leur faudra prévoir d’éventuelles mises à jour des connexions et des bandes passantes afin de gérer l’afflux de la demande d’un million d’utilisateurs potentiels en plus, mais aussi des serveurs chargés de gérer le transit des informations ou de la sécurité. Sans oublier la partie facturation et commerciale qui doivent déjà être prêtes.
En 2014
Il reste donc du travail pour permettre la 4G à Bruxelles. Entre le côté administratif et le côté technique, cela permettra uniquement d’avoir un semblant de réseau. Les opérateurs ayant annoncé que pour avoir un vrai réseau 4G en suivant les normes, le nombre de sites d’antennes dans la région va devoir augmenter. Ce qui dans ce cas là, imposera un suivi complet de toutes les étapes expliquées ci-dessous (de façon simplifiée).
On n’oubliera pas le coût de toute cette implémentation qui devra se faire avec la diminution des prix imposés par les différents organes tels que l’IBPT ou l’Europe et l’augmentation des quotas des connexions internet sans augmentation de prix.
Un délai de deux ans pour avoir un réseau utilisable n’est donc pas illusoire, la patience sera encore de mise cette année.