Où en est la 5G en Wallonie ?

Publié par Jonathan Estevez le

Proximus a lancé un début de 5G en Belgique. Enfin quand on dit Belgique, on parle de la Flandre et de la Wallonie. Le lancement à Bruxelles étant très complexe voire impossible d’après les opérateurs suite aux normes d’émissions très strictes. Et pour la Flandre, cela ne semble susciter aucun débat particulier et en tout cas aucun demandant une suspension. Alors qu’en Wallonie, les suspensions ou demandes viennent de partout.

Cette 5G lancée par Proximus est une version “light” car il s’agit en fait d’utiliser les fréquences de la 3G et de la 4G pour déployer de la 5G. Et ces fréquences ne permettent pas toutes les améliorations qui sont attendues par la vraie 5G. Je vous invite à lire mon article Le qui que quoi sur la 5G ?

La fréquence utilisée est celle des 2100 MHz. Ce qui au final ne change rien aux faits que ce soit de la 3G, de la 4G ou de la 5G.

Tableau d’un dossier technique d’un site offrant ici la 5G en Wallonie

En Wallonie, la carte du réseau visible lors du lancement le 1er avril sur le site de Proximus indiquait que la 5G était disponible dans une partie, au moins, des villes et communes suivantes :

Carte du réseau 5G annoncé au lancement le 1er avril 2020
  • Tournai
  • Frasnes-lez-Anvaing
  • Brugelette
  • Mons
  • Braine-l’Alleud
  • Waterloo
  • Seneffe
  • Châtelet / Bouffioulx
  • Farciennes
  • Soleilmont
  • Heppignies
  • Wavre
  • Ottignies/Louvain-La-Neuve
  • Gembloux
  • Namur
  • Profondeville
  • Yvoir
  • Dinant
  • Ciney
  • Marche-En-Famene
  • Bastogne
  • Arlon
  • Vielsalm
  • Huy
  • Welkenraedt

Il faut bien parler au passé car la carte mise à jour permet de voir qu’un certain nombre de villes et communes ont déjà disparu. En effet, celles surlignées en jaune n’y sont plus. Et ce ne sont probablement par les dernières.

Carte du réseau 5G de Proximus en date du 24 avril 2020

Plusieurs débats en parallèle

Force est de constater que cette levée de boucliers fait suite à plusieurs débats en parallèle.

Le premier est probablement sur la nécessité d’avoir la 5G. Pourquoi avoir une nouvelle technologie alors que la technologie actuelle nous suffit ? Et c’est bien ici que se situe le cœur d’une partie du débat. Une partie de la population se pose la question du bien fondé d’être toujours connecté. Pourquoi vouloir vivre constamment connecté alors qu’un retour aux sources semble devenir important pour cette partie de la population. Que ce soit pour vivre mieux ou pour vivre en ayant une vue sur le changement climatique.

Cela vient s’opposer à ceux qui justement en veulent toujours plus ou qui, justement, voient pour eux certains bénéfices, que ce soit personnel ou pour leur entreprise.

Un autre débat se situe sur la 5G en elle-même au niveau technologie et sur les aspects techniques. Il existe plusieurs 5G en réalité. Les différences venant des fréquences utilisées ou réutilisées. La 5G dite light actuellement déployée n’a aucun impact nouveau sur par exemple les permis déjà accordés. Pour déployer les antennes, il faut en général 2 permis. Un permis d’urbanisme pour la partie visible tel que les mats ou les antennes mais, ensuite, un permis d’environnement pour les ondes émises par les antennes.
Or, il se fait que la 5G déployée actuellement se fait sans avoir besoin de nouveaux permis. En effet, on n’ajoute pas d’équipements visibles pour permettre la 5G. Et au niveau ondes, vu qu’on réutilise des fréquences utilisées auparavant pour la 3G ou la 4G, ici non plus, pas de nouveaux permis nécessaires. En réalité, déployer cette 5G-Light serait comme si on ajoutait de la capacité afin de permettre plus de 3G ou plus de 4G. Si on ne vous disait pas que c’est de la 5G, rien ne permettrait de faire la différence.

Et c’est un peu ce qui semble poser problème aux communes. Elles n’ont pas été informées que de la 5G serait déployée (Et rien ne l’obligeait) et utilisent cet argument pour monter au créneau.

Le troisième débat concerne probablement le futur et la vraie 5G. Il est vrai que dans le futur, il est probable que la 5G soit déployée sur les nouvelles fréquences. La vraie 5G risque d’arriver avec l’utilisation des 3,5GHz. Cette fréquence est déjà utilisée en Flandre pour des réseaux plus ou moins privés par exemple à Brussels Airport ou dans le port d’Anvers. Mais surtout, le 3,5GHz a déjà été utilisée de façon bien plus rependue suite au déploiement d’un réseau WiMax par l’opérateur Clearwire devenu par la suite B-Lite. Il s’agit donc, à nouveau, d’une réutilisation d’une même fréquence.

La partie la moins connue est probablement celle de la 5G qui fonctionnera sur les fréquences dites millimétriques. L’usage de ces fréquences n’est pas encore prévu ni autorisé car aucune vente de licence n’a eu lieu et qu’aucune licence provisoire n’a été offerte non plus. Ici aussi il faut s’avoir que de tels types d’ondes sont déjà fort rependus mais il est vrai dans des usages très spécifiques. Il faudra toutefois bien étudier la question mais aussi bien communiquer au grand public sur cette partie. La question étant de savoir qui devra le faire….

Pour terminer …

Je vous propose ci-dessous un recueil d’articles de presse parlant des suspensions ou des débats de suspensions actuellement :

Tournai

Frasnes-lez-Anvaing

Brugelette

Mons

Braine-l’Alleud

Waterloo

Seneffe (Arquennes)

Charleroi

Châtelet / Bouffioulx

Farciennes

Soleilmont

Wavre

Ottignies-Louvain-La-Neuve

Namur

Gembloux

Profondeville (Rivière)

Yvoir

Dinant

Ciney

Marche-En-Famene

Bastogne

Arlon

Vielsalm

Huy

Welkenraedt

Eupen

Catégories : Citoyen

Jonathan Estevez

J’aime les nouvelles technologies, au point d’avoir fait de ma passion mon métier en étant « System Administrator ». Ma vie en Hastag ? #Geek #ICT #Telecom #Mobile #Smartphone #4G #Android #iOS #Windows #MacOS #Belgium #Brussels

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