Auteur/autrice : Jonathan Estevez

  • Zones accidentées – Les défis de la couverture d’un réseau de téléphonie mobile

    Zones accidentées – Les défis de la couverture d’un réseau de téléphonie mobile

    Les zones accidentées se caractérisent, en Belgique, par des vallées encaissées, des collines abruptes, des plateaux boisés ou encore des falaises rocheuses. On en retrouve principalement dans des régions comme l’Ardenne, les Hautes Fagnes, une partie de la Gaume ou encore les abords de la Meuse.

    Dans d’autres pays, comme la France, cela inclut aussi des zones de haute montagne, qu’il s’agisse de régions habitées ou de lieux plus isolés comme les stations de ski.

    Dans tous les cas, ce sont des territoires où les obstacles naturels viennent sérieusement compliquer la propagation des ondes.

    🏔️ Le relief, digne d’un Rubik’s Cube

    Pour les opérateurs, couvrir une zone accidentée peut vite devenir un vrai casse-tête… et pour les utilisateurs, une source de frustration permanente.

    Sur à peine un kilomètre, on peut croiser une colline, un cours d’eau qui serpente entre des parois rocheuses, puis tomber sur un plateau surélevé.

    Résultat : le signal se perd, rebondit, ou reste bloqué. Dans certains cas, il faudrait presque une antenne tous les 500 mètres pour espérer une couverture correcte.

    📍 Des sites à implanter… en équilibre

    Dans les zones accidentées, implanter un site demande de trouver le bon compromis entre coût et couverture. Un vrai jeu d’équilibriste.

    Parfois, l’antenne sera placée en fond de vallée, au plus proche des habitations ou des axes de circulation. C’est souvent là que se trouvent déjà les infrastructures nécessaires : électricité, fibre, routes d’accès… Parfait pour couvrir la zone immédiate. Mais dès qu’on passe derrière une colline, le signal disparaît.

    Dans d’autres cas, le site sera installé en hauteur, sur une colline ou un plateau. Il pourra alors couvrir plusieurs vallées à la fois. Mais ce positionnement peut aussi créer des zones d’ombre dans les reliefs en contrebas. L’avantage, c’est qu’on y trouve souvent des lignes électriques, ce qui facilite l’alimentation du site.

    Et si la fibre optique est trop coûteuse à amener jusque-là ? Le faisceau hertzien reste une solution tout à fait viable. Il permet de relier le site au cœur du réseau, que ce soit pour tout le trajet ou juste pour franchir les derniers kilomètres jusqu’à la fibre la plus proche — avec un débit suffisant pour supporter la 5G.

    📶 Une 5G… surtout sur le papier

    Dans ce genre de zones, la 5G commence à être présente… mais surtout pour dire qu’on “a couvert” le territoire et ainsi répondre aux exigences de couverture de la population ou parfois du territoire tout simplement.

    On parle ici d’une version “light”, utilisant une bande de fréquences basses comme le 700 MHz. De quoi porter un peu plus loin que les fréquences plus hautes et ainsi réduire légèrement les soucis liés au relief.

    Pour l’utilisateur, le téléphone affiche “5G” en haut de l’écran, certains services peuvent en profiter… mais ne vous attendez pas à des débits à 1 Gbps ou des latences ultra-faibles comme en ville. Ici, l’objectif premier, c’est de déjà avoir du signal.

    🧭 En résumé

    Couvrir les zones accidentées, cela consiste à jouer avec le signal. Entre contraintes techniques, coûts d’installation, de maintenance… un vrai défi pour chaque antenne !

    Et même si la 5G arrive dans ce genre de zone, c’est avant tout pour dire de l’avoir et peu souvent pour pouvoir en profiter totalement.

    Heureusement, les choses avancent, les zones sans couverture diminuent chaque année, la densité d’antenne sur ce type de territoire augmente.

    Alors, la prochaine fois que tu captes du réseau au fin fond des Ardennes, pense à toutes les étapes qu’il a fallu franchir pour que ton smartphone puisse te guider sans perdre le fil 🙂

  • Zones rurales – Les défis de la couverture d’un réseau de téléphonie mobile

    Zones rurales – Les défis de la couverture d’un réseau de téléphonie mobile

    Les zones rurales peuvent sembler beaucoup plus simples à couvrir : pas de grands immeubles, des reliefs souvent plus simples, pas de matériaux ultra-isolants. Ce qui devrait permettre d’avoir un très bon signal. Eh bien … pas vraiment.

    C’est en réalité un tout autre défi que ceux rencontrés par les zones urbaines. De vastes espaces avec une faible densité de population, ce qui impacte directement les performances.

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  • Zones urbaines denses – Les défis de la couverture d’un réseau de téléphonie mobile

    Zones urbaines denses – Les défis de la couverture d’un réseau de téléphonie mobile

    Les zones urbaines sont souvent les endroits que les opérateurs vont tenter de couvrir le plus rapidement possible. La raison est théoriquement assez simple : une antenne va couvrir une grande quantité de population. Point important car les opérateurs ont des pourcentages de population minimum à couvrir suivant un calendrier pré-établi lors de l’attribution des licences pour chaque fréquence.

    Cependant, ces solutions ne sont pas sans leurs propres défis…

    📶 Saturation : trop de monde, trop vite

    Qui dit forte concentration d’utilisateurs, dit possible saturation. Si l’opérateur vient à recruter trop vite des clients, et de ne pas pouvoir suivre avec l’ajout de nouvelles capacités dans la zone, l’expérience client en sera très réduite. L’ajout de capacités se fera d’abord par l’ajout de nouvelles fréquences si toutes ne sont pas encore exploitées. L’autre possibilité sera le passage de certaines fréquences vers la 4G ou la 5G permettant une meilleure utilisation de chaque fréquence. Si toutes ces possibilités ont été exploitées, la solution finale consistera à ajouter un nouveau site dans la zone afin de réduire la pression sur les sites d’antennes existants.

    👉 Petit conseil : si vous êtes satisfait de votre réseau mobile, ne le dites pas trop à vos voisins. On n’est jamais trop prudent 😉

    🏢 Indoor : quand les murs bloquent tout

    Autre enjeu majeur : la couverture à l’intérieur des bâtiments. Mettre une antenne au milieu d’une ville va permettre de couvrir une grande densité de population. Mais ça sera surtout en extérieur ou à proximité des murs extérieurs. Mais cela ne sera pas du tout le cas lorsque les bâtiments sont grands ou encore quand des matériaux utilisés, tels que le béton armé, le verre « thermique » (verre à faible émissivité) ou encore les isolants les plus denses, viennent à réduire grandement la qualité de réception. Ici aussi, l’augmentation de sites d’antennes sera nécessaire pour uniquement couvrir plus de zone « intérieure ».

    Mais cela se complique rapidement : les emplacements adaptés sont rares, les coûts augmentent, et les réglementations d’urbanisme limitent encore plus les possibilités.

    📈 Une dynamique en mouvement permanent

    C’est une réalité visible pour les trois opérateurs historiques : dans les zones à forte densité, même après des optimisations (nouvelles fréquences, passage à la 5G), la hausse continue de la demande impose régulièrement la création de nouveaux sites.

    Et cela s’ajoute aux besoins du quatrième opérateur, qui déploie encore progressivement son propre réseau.

  • Adieu la 3G en Belgique : Où en est-on en 2025 ?

    Adieu la 3G en Belgique : Où en est-on en 2025 ?

    En septembre 2022, Telenet a annoncé la fin de la 3G en Belgique d’ici fin 2024, soit à peine 20 ans après son lancement. Cette décision intervient bien avant l’abandon de la 2G, pourtant déployée dès 1994 par le premier opérateur belge.

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  • Euro 2024 : Vivez les buts… en direct… ou presque ?

    Euro 2024 : Vivez les buts… en direct… ou presque ?

    L’ère du numérique et ses défis

    Qui n’a jamais vécu le phénomène d’entendre chez les voisins une explosion de joie ou de tristesse en regardant un grand événement sportif et seulement après quelques secondes le vivre également ? 

    Ce phénomène était pratiquement absent avant la télévision numérique. Il est très vite apparu justement pendant la période de transition entre ceux qui avaient la télévision analogique et ceux qui étaient passés au numérique. Certains chiffres parlaient d’un décalage pouvant être de 2 à 5 secondes.

    Et maintenant que tout le monde est passé au numérique, ce phénomène reste présent entre les différentes technologies et moyens de diffusion.

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  • Quand une demi-solution nous permet d’atteindre la solution

    Quand une demi-solution nous permet d’atteindre la solution

    Quand la demi-solution devient le chemin vers l’excellence : comment réduire le travail manuel sans perdre le contrôle. 🚀

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  • Base TV : La solution attendue par le marché Belge ?

    Base TV : La solution attendue par le marché Belge ?

    En Belgique, l’offre télévisuelle était autrefois limitée à la RTBF via la diffusion hertzienne et au câble coaxial. Par la suite, les offres numériques ont émergé, notamment via le câble coaxial (comme Voo) et le câble téléphonique (avec Belgacom TV, rebaptisée Pickx). La dernière évolution du marché a été la télévision par internet, permettant d’accéder à certaines chaînes depuis chez soi ou en déplacement, ainsi que la possibilité de visionner sur plusieurs écrans. Cependant, face à cela, certains ont opté pour des solutions IPTV, parfois illégales.

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  • Connectivité en fête : les réseaux mobiles à la Brussels Pride

    Connectivité en fête : les réseaux mobiles à la Brussels Pride

    Le 18 mai dernier, la Brussels Pride a pris place au cœur de Bruxelles. Avec une participation estimée entre 60 000 et 200 000 personnes, cet événement revêt une importance particulière. Pour garantir une connectivité optimale, les opérateurs de téléphonie mobile ont déployé des antennes temporaires dans la zone.

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  • Je déteste l’ignorance ! Ne pas savoir n’est pas une option

    Je déteste l’ignorance ! Ne pas savoir n’est pas une option

    Quoi de pire que de ne pas savoir ? Ne pas savoir qu’on ne sait pas !

    J’ai toujours aimé comprendre les choses, que ce soit dans mon travail ou dans ma vie privée. Je vous rassure, je ne vais pas vous dresser mon profil psychologique, mais simplement expliquer que connaître les choses en détails permet d’accomplir beaucoup de choses dans un environnement professionnel.

    Il y a trois aspects essentiels liés au SAVOIR dans les métiers que j’ai eu l’occasion d’exercer :

    1. Comprendre le fonctionnement d’un sujet.
    2. Connaître la source et les conditions de collecte des informations.
    3. Comprendre le travail des personnes impliquées.

    Ces connaissances varient en profondeur en fonction des liens avec ce savoir.

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  • En route vers la 5G … Adieu la 3G

    En route vers la 5G … Adieu la 3G

    Après deux décennies de service, la technologie 3G s’apprête à prendre sa retraite dès cette année 2024.

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