Euro 2024 : Vivez les buts… en direct… ou presque ?
L’ère du numérique et ses défis
Qui n’a jamais vécu le phénomène d’entendre chez les voisins une explosion de joie ou de tristesse en regardant un grand événement sportif et seulement après quelques secondes le vivre également ?
Ce phénomène était pratiquement absent avant la télévision numérique. Il est très vite apparu justement pendant la période de transition entre ceux qui avaient la télévision analogique et ceux qui étaient passés au numérique. Certains chiffres parlaient d’un décalage pouvant être de 2 à 5 secondes.
Et maintenant que tout le monde est passé au numérique, ce phénomène reste présent entre les différentes technologies et moyens de diffusion.
Un regard dans le rétroviseur
Le choix général pour la Belgique dans les années 90 était soit via le câble avec un signal analogique ou alors via l’antenne également en analogique. Les différences entre les deux modes de diffusion étaient négligeables.
Aujourd’hui
En 2024, cela a bien évolué et on est pratiquement au tout numérique. Mais un numérique n’est pas l’autre. Quand on parle de télévision en direct, on parlera principalement de l’antenne et la TNT (DVB-T), du câble et le DVB-C, du satellite et le DVB-S ou via des connexions IP telles que les lignes téléphoniques (DSL), fibre ou encore réseaux mobiles. Viendront ensuite les offres de pseudo direct, cela principalement ce qui est offert via une simple connexion internet : via le smartphone, la tablette, l’ordinateur ou encore une box pouvant être installée sur n’importe quelle connexion internet.
Les raisons des décalages de signal
Pourquoi ce décalage potentiel entre toutes les technologies et encore plus entre celles en direct et celles en pseudo direct ?
- Raison numéro 1 : cela sera lié au chemin emprunté entre la chaîne qui envoie le signal et l’opérateur qui va le recevoir et le traiter pour l’envoyer vers ses clients. L’évolution des technologies doit faire que la différence est sur papier minime aussi.
- Raison numéro 2 : cela sera la technologie utilisée entre la plate-forme centrale des opérateurs et l’appareil qui va être utilisé pour regarder le programme
Le direct
Dans le cas du direct, on aura un signal qui partira des serveurs, et qui ira vers tous les clients en même temps. Il se multipliera à chaque intersection. Routeur, switch, et boîtier de rue. L’avantage est un simple signal du point de départ et donc réduction de la bande passante. Désavantage, il faut maîtriser complètement la priorité du signal à chaque étape. Sinon on a un risque de perte de données dû à des retards.
Le semi-direct
Dans le cas du semi-direct, c’est différent. C’est le client qui va demander jusqu’au serveur ce qu’il désire. On aura au niveau du serveur, autant de flux que de personnes regardant le programme. Avantage, cela fonctionne partout et dans pas mal de configurations car le signal peut s’adapter à la vitesse du chemin emprunté. Désavantage ici, c’est le besoin de bande passante et le contrôle impossible sur tout le chemin emprunté. De ce fait, des mécanismes doivent être mis en place pour éviter une coupure. Cela se traduira par le stockage temporaire d’un certain temps de vidéo au niveau du client pour parer aux aléas de connexion.
Les avantages et inconvénients de chaque mode
- Direct : Avantage en termes de latence et de qualité d’image, mais peut nécessiter un matériel spécifique. C’est pour ça qu’en général, ce n’est visionnable que via le décodeur de l’opérateur. Une simple carte à puce peut suffire pour le câble et le satellite. Alors que la majorité des TV ont nativement la fonctionnalité pour permettre le visionnage de la TNT.
- Pseudo-direct : Plus flexible et accessible, mais peut présenter un léger décalage et une qualité d’image légèrement inférieure car cela s’adaptera à la bande passante réellement disponible.
Si on parle en termes de chiffres, en fonction de l’opérateur, de la technologie et de la qualité de la bande passante. Un décalage de plus de 20 secondes est possible entre les directs les plus rapides et les pseudo-directs les plus lents.
Concrètement, à quoi correspond ce qui est présent sur le marché ?
Si vous regardez la télévision via le décodeur de Proximus (ou Scarlet), vous aurez du direct via une diffusion en pure IP (UDP). Dans le cas de l’utilisation d’un décodeur Telenet, Orange ou Voo. Cela sera de la diffusion également en direct mais via le signal DVB-C du câble coaxial. Si vous utilisez tout simplement une antenne, cela sera du direct via la TNT ou DVB-T. Dernière technologie de direct, les offres de Telesat et TV Vlaanderen via satellite et le DVB-S.
Tout le reste sera du semi direct
- L’utilisation d’une application sur Apple TV, Android TV, Samsung ….
- L’utilisation d’une application sur smartphone ou tablette que ce soit Android ou iOS.
- L’utilisation d’un site internet telles que ceux de Proximus Pickx, Telenet, Orange TV, Base TV, Voo TV+, Tadaam, Zuny, Telesat …
- L’utilisation des petites box pouvant être branchées sur n’importe quelle connexion internet telles que Base TV voir même Tadaam.
Pour en finir (avec ce décalage)
Avoir accès à un vrai direct, c’est potentiellement moins d’utilisation de ressources, moins sujet aux problèmes et, la cerise sur le gâteau, est qu’ils ont le signal en primeur.
Faites le bon choix si vous ne voulez pas avoir le suspense gâché par un simple signal TV!
0 commentaire