Modernisation du réseau Belgacom : la voix

Lors de la visite du Network Operations Center de Belgacom, nous avons eu une vision du réseau actuel, mais aussi un aperçu de ce que sera le réseau de demain.

Le réseau filaire dédié à la voix

Ce réseau est vieillissant, et même s’ils fonctionnent encore parfaitement, celui-ci commence à poser divers petits problèmes. Comme trouvée des pièces de rechange pour les équipements qui le composent, ou pour sa gestion au quotidien. Ils vont donc totalement le moderniser.

Les conditions de la modernisation étaient d’avoir une gestion unique pour la plus grande partie possible. Tout en évitant de devoir passer les millions de clients, ce qui aurait un coût conséquent rien qu’en temps et en organisation.

Le tronc commun va être le passage au tout IP et à la gestion générale des lignes via des comptes SIP. Mais cette modernisation se fera de deux façons, d’une par les lignes analogiques, d’autres parts les lignes numériques.

A gauche un ROP pour le VDSL2, à droite un KVD ou transitent les lignes.

A gauche un ROP pour le VDSL2, à droite un KVD ou transitent les lignes.

Les lignes analogiques de Belgacom

Nos bonnes lignes analogiques vont subir un grand bouleversement pour de Belgacom, et pourtant rien ne changera pour le client final.

Actuellement, les lignes analogiques chez Belgacom fonctionnent en ayant une paire de câbles torsadés allant du client jusqu’à une borne de rue. De cette borne, elle suit un chemin la menant dans une centrale (LEX). Dans cette centrale se trouve un grand nombre d’équipements permettant de connecter la ligne du client au réseau vieillissant de l’opérateur. Ces équipements ont pour les plus anciens, jusqu’à 30 ans.
Chaque centrale est connectée aux autres via un réseau complexe non centralisé ce qui permet de diminuer les problèmes en cas de panne, mais apporte de lourds moyens afin de le maintenir à jour.

En plus de son âge, ce réseau a le malheur de dédoubler le réseau de donnée utilisé dorénavant par à peu près tout le reste. Réseau où transitent les connexions Internet, Belgacom TV ainsi qu’une partie des données voix fonctionnant par un réseau IP.

Belgacom a donc décidé de moderniser ce cheminement afin de tout faire passer par le même réseau. Finis le réseau dédié, fini les grands centraux avec un grand nombre d’équipements. Tout va donc transiter par le réseau IP, et ce directement depuis les bornes de rues dédiées au VDSL2 (ROP).
Ces bornes vont dorénavant accueillir des équipements permettant de connecter la ligne du client au réseau de donnée (FXS). Du point de vue du client, celui-ci ne subira aucun changement. Aucun besoin de nouveaux équipements, de mettre à jour son installation ou de s’habituer à une nouvelle façon de faire.

Belgacom PSTN

Les lignes numériques de Belgacom

Concernant les lignes numériques (ISDN), les changements seront plus conséquents. Dans le futur, le client n’aura plus qu’une connexion DSL avec un modem de type b-box. On connectera derrière celui-ci un équipement nommé IAD.
Cet équipement aura comme fonction de simuler une connexion ISDN pour le client. Étant donné que dans ce cas-ci, l’opérateur devra intervenir chez le client. Cela pourrait prendre bien plus de temps.

Belgacom ISDN

Une seconde solution, c’est la connexion d’une fibre optique jusqu’au client, et la connexion d’un équipement permettant de simuler de l’ISDN directement dessus. La solution se nomme pour Belgacom ISDN AGW, et est à ma connaissance plus pour les grandes sociétés.

La solution alternative est le passage pour le client au tout IP via sa plateforme IMS. Ce qui supprimera l’interface ISDN.

Conclusions

Le réseau dédié à la voix sera petit à petit migré vers le tout IP. Fini les différentes technologies, les différents réseaux. Ce changement aura pour impact pour tous les cas de la diminution du nombre de bâtiments nécessaires à l’opérateur pour ces équipements. Seuls de grands bâtiments régionaux resteront à terme en plus des boîtiers de rue (ROP).

Plus d’informations

Incendie dans un château d’eau avec des antennes GSM

Un incendie a eu lieu la nuit de dimanche 18 à lundi 19 août 2013, il s’agit d’un château situé Streekbaan à Vilvoorde.
L’endroit est un point important pour certains réseaux de téléphonie mobile. Le résultat a été de grosses perturbations pour les opérateurs pendant une partie de la journée.

Voici quelques photos faites ce lundi 19 août en fin d’après-midi. Il est encore moins beau qu’avant.

 

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Plus d’informations :

Ce que consomment les modems Belgacom b-box3

b-box3 backAprès un mois d’utilisation, je vous livre les informations que j’ai récolté concernant la consommation de la b-box3.

Une belle b-box3

La b-box3 est sur papier un très bel ensemble :

  • Du WiFi a/b/g/n en 2,4 GHz et 5Ghz
  • Des ports gigabits
  • Le mélange des flux « Internet » et « TV » ne nécessitant plus deux réseaux internes (Sans changer la configuration de la b-box)
  • Un port USB permettant le partage d’un disque dur.

Certes, certains diront qu’elle est trop fermée, mais pour des utilisateurs normaux, elle s’avérera correspondre aux attentes. Sans oublier qu’elle permettra d’évoluer si besoin vers le fiber to the home par exemple grâce au port WAN intégré.

b-box3 en VDSL

La b-box3 que j’ai mesurée à :

  • une connexion active en VDSL2 à 450 m de l’équipement de rue de Belgacom
  • le WiFi actif
  • 1 port connecté à un CPL pour la première Belgacom TV
  • 1 port connecté à un câble RJ45 directement à un décodeur Belgacom TV
  • 1 port connecté à un switch pour le réseau internet et le troisième décodeur Belgacom TV

Les consommations

Sortie de boite, avec les 2 réseaux WiFi actifs, la b-box3 consomme 11W environ.

Cette b-box3 à la particularité d’avoir 2 réseaux WiFi. Un fonctionnement à 2,4 GHz, le second en 5Ghz.
Désactiver, l’un ou l’autre, ou les deux fait que la consommation diminue pour arriver entre 9,7 et 10W.

Malgré une b-box mieux pourvue, la consommation de la b-box3 est entre 1 et 2 watts inférieurs à la b-box 2.

Concernant l’aspect financier, en reprenant les mêmes données de calcul que pour la consommation de la b-box 2, la facture diminue pour atteindre entre 13 et 14,5 € par an.

Au final

Malgré l’ajout des dernières technologies, la consommation de la b-box est légèrement plus faible que la b-box2. Certains diront que l’on peut toujours faire mieux. Mais c’est déjà pas mal.

Belgacom VDSL : les limites de la technique

Logo BelgacomLe samedi 4 mai 2013, je constate dans l’interface de ma b-box2 que la synchronisation de ma ligne est de 30 Mb/s et plus 50 Mb/s comme depuis décembre 2012.

Belgacom30

Je prends donc contact le lundi 6 mai avec Belgacom, qui après vérification m’annonce qu’il n’y a aucun problème sur ma ligne, aucune déconnexion, aucun problème constaté. Cela fait dire à la personne qu’il doit s’agir d’un problème à un petit défaut constaté lors de la vérification de la ligne par le robot. Cela devrait revenir à la normale après quelques jours.

Le 14 mai toujours aucun changement. Je prends donc contact avec Belgacom_eva sur Twitter.

La réponse obtenue par message privé est simple, le changement peut subvenir du jour au lendemain en fonction des tests de lignes. Cette mise à jour peut par contre me faire revenir à nouveau à 30 Mb/s si les interactions entre les lignes posent problème.

Pourtant, depuis environ le 6 novembre j’étais à 40Mbps

Et depuis environ le 29 décembre à 50Mbps

En fin de compte, je pourrais attendre jusqu’à 9 semaines, si la qualité globale des lignes pose problème. Fonctionner pendant 6 mois à 50Mbps n’est en rien un gage, tout peut changer du jour au lendemain, que ce soit lié à notre propre ligne ou à la ligne d’un voisin qui influence la nôtre.

En attendant, je vais me « contenter » à nouveau de 30 Mb/s avec mes 3 TV en HD. Ce que certains diront qui est pas mal, mais on s’habitue vite à plus.

La morale de l’histoire, si sur papier la technologie permet pas mal de choses, la physique à des effets qui ne sont pas forcément prévisibles aussi précisément. Même si la bande passante est dédiée entre la centrale et le modem de l’utilisateur. L’influence entre utilisateurs est elle réelle.

Vers un gordel 4G ?

4G-RingBelgacom a récemment mis à jour la carte de couverture de son réseau mobile 4G.

Les plus grandes zones de couverture se retrouvent aux abords d’Antwerpen (Anvers), Gent (Gand) et surtout la côte, ce qui est plus frappant c’est la couverture de la zone qui entoure la région Bruxelloise.

Les abords du ring de Bruxelles comme zone à couvrir ?

Ainsi, les villes et communes que sont Groot-Bijgaarden, Zellik, Meise, Peutie, Perk, Overijse, Rode-Saint-Genese, Waterloo, Ophain-Bois-Seigneur-Issac et Wauthier-Braine sont au moins en partie couvertes en 4G.

Le ring de Bruxelles comporte à ces abords un grand nombre de zonings d’activité économique. À défaut de pouvoir couvrir le centre de la région Bruxelloises, c’est les abords qui profitent actuellement des investissements.

Certes tout le tour ne sera pas forcément couvert directement en 4G, certaines zones étant assez vertes, mais potentiellement d’autre zone pourraient suivre et on se retrouverait avec une couverture circulaire autour de la région. De quoi encore plus isoler la région pour certaines activités ou investissements.

Le futur ?

Reste à voir aussi la logique que mettront en avant les deux autres opérateurs.

De la 4G de Base a été détecté à Mechelen (Malines) il y a peu, et on sait Mobistar très actif par exemple à Antwerpen.

Belgacom lui commence à aller de plus en plus vite pour la couverture en 4G du territoire, et ne se contente pas que des grandes villes non plus. Une logique très différente qui avait été utilisée lors du début de la couverture en 2G et même en 3G.

Quel avancement dans le dossier de la 4G à Bruxelles ?

LTEAprès les différentes sorties des opérateurs, du régulateur, du ministère de l’Environnement, des hommes politiques et de différents comités de quartiers. Où en sommes-nous avec la 4G à Bruxelles ?

La dernière proposition venant du ministère de l’environnement tenu par Evelyne Huytebroeck, est une déformation de la réalité sensée permettre de garder la règle actuelle tout en l’adaptant afin de permettre le développement de la 4G dans la région Bruxelloises.

La proposition rendue publique semble être de séparer en 2 les ondes dédiées à la téléphonie mobile. Nous aurions d’un côté celle pour la 2G et la 3G et de l’autre celles dédiées à la 4G. Chaque groupe aurait donc droit à 3V/m, et chaque opérateur aurait 1/4 de cette norme par groupe.

La raison serait que dans le futur, le réseau 4G prenne la place du réseau 2G et 3G. Une version optimale. Mais au vu du nombre de téléphones encore uniquement 2G, combien de temps faudra-t-il pour avoir tous les téléphones compatibles 3G et puis surtout 4G ?

Le respect de la norme

Le premier problème reste toujours d’actualités, rien qu’avec la 2 et 3G, les opérateurs annoncent que certaines zones seront problématiques lorsque l’obligation d’appliquer la norme des 3V/m sera réellement effective d’ici la mi-2013.

Les coûts de la couverture

Ce premier problème implique un certain nombre de problèmes supplémentaires. Les usagers de téléphonie mobile demandent une couverture optimale, un bon signal pour une bonne qualité d’appel ou une connexion de donnée rapide vers internet par exemple.
Pour arriver à ce résultat, et dans le respect des normes actuelles, seule l’augmentation du nombre de sites où se situent des antennes est possible.

Mais pour y arriver, les opérateurs doivent trouver de nouveaux endroits où les riverains acceptent d’avoir des antennes, cela implique un propriétaire qui met à dispositions un endroit, qu’un permis d’urbanisme soit délivré ainsi qu’un permis d’environnement.

Le second volet de ce problème est dans le coût. Les frais directs liés aux équipements, à l’installation et au fonctionnement (l’énergie, la location, la maintenance… ) Il faut rajouter le paiement de taxe pour l’exploitation de site de téléphonie mobile.

Qui dit frais pour l’opérateur, dit augmentation du prix au final pour le client.

Le côté juridique

Le troisième problème est une certaine instabilité possible. En effet, il a été dit que l’ordonnance ne sera pas modifiée. Donc au final, les opérateurs vont dépasser les 3V/m, et les différents comités de quartier ont déjà annoncé qu’ils veilleront au respect des normes en vigueur. Ils s’engouffreront dans le moindre “vide” juridique pour s’attaquer aux opérateurs et à la norme.

Un des points qui n’a pas été très bien détaillé, alors que c’est sur quoi va se baser les instances pour différences la 2G/3G de la 4G ?
Est-ce que ce sera sur la fréquence utilisée ? Sachant par exemple que Proximus déploie actuellement la 4G sur la fréquence 1800Mhz, vendue à l’origine comme fréquences 2G.
Où est-ce que ce sera sur la technologie utilisée ? Sachant qu’un opérateur exploitant une fréquence plus petite, sera plus avantager qu’un opérateur exploitant sur une fréquence plus élevée.

Conclusion

Attendons déjà la version définitive du projet avant de voir les réactions que cela pourrait provoquer. Elle est prévue pour début mars, gageons qu’une vraie solution sera apportée et qu’elle satisfera au mieux toute les parties.

La 4G à Bruxelles: environnement et argent, un sujet à problème

Qu’est-ce que la 4G ?

Il s’agit du sujet chaud du moment, le lancement de la 4e génération de téléphonie mobile. Ce nouveau réseau est basé sur la norme LTE. Elle nécessite l’implémentation de nouvelles couches radio. C’est-à-dire que de nouvelles ondes vont voir le jour dans l’air afin que les utilisateurs puissent se connecter à ce type de réseau.

Qu’entendons-nous par un réseau de téléphonie mobile actuellement ?

Pour qu’un réseau de téléphonie mobile fonctionne, les opérateurs déploient un certain nombre d’antennes. Les opérateurs déploient les antennes sur des sites. On retrouve plusieurs types d’antennes. D’après la zone à couvrir et surtout des fréquences déployées sur le site. Auparavant, chaque norme avait sa propre fréquence. Le 900Mhz pour le GSM, le 1800Mhz pour le DCS, deux fréquences utilisées pour la « 2G ». 2100Mhz pour l’UMTS pour la 3G et les évolutions.

Avec le temps, les technologies ont évolué. L’UMTS peut maintenant se déployer sur la bande de fréquences 900Mhz. Le but étant d’avoir une meilleure couverture a l’aide des caractéristiques de cette fréquence dans l’air.

La fameuse 4G a été vendue pour être utilisée sur les fréquences aux alentours des 2600Mhz. Tout comme la 3G, la 4G peut se déployer sur d’autres fréquences. En Belgique par exemple, Proximus semble avoir fait le choix de déployer la LTE sur le 1800Mhz pour commencer.

Les opérateurs mettent-ils la pression ?

C’est indéniable, les propos tenus par les 3 responsables des opérateurs de téléphonie mobile. Ou par le déploiement de la 4G dans d’autres grandes villes Belges.

Proximus a déjà déployé quelques antennes dans 8 villes : Anvers, Gand, Hasselt, Liège, Louvain, Mons, Namur, Wavre et même un peu de 4G à la limite de Bruxelles, à Grand-Bigard.

Mobistar a pour sa part fait des tests à Anvers et à décider de déployer rapidement la 4G dans toutes les zones ou cela est possible.

Base à annoncer le développement rapide de la 4G avec une mise en avant des zones sans aucune couverture surtout en Wallonie.

Chaque opérateur fait passer le message qu’il y aura rapidement de la 4G partout et dans toutes les zones économiques importantes même en périphérie, sauf à Bruxelles.

Où se situe le réel problème du déploiement de la 4G ?

À Bruxelles, la norme se veut cumulative. Les fameux 3V/m sont ce qui est vraiment détecté par rapport aux antennes d’un site. Alors qu’en Wallonie par exemple, c’est une mesure par antenne. Chaque site ayant plusieurs antennes, plusieurs fréquences et plusieurs technologies. À certains endroits, la norme semble déjà être problématique, voire même dépassée. L’ajout de la 4G semble de l’ordre de l’impossible.

Une aberration dans la norme ?

Le problème dans la norme est qu’elle ne compte pas certaines sources d’émissions. Par exemple les ondes WiFi ou celles de téléphonie mobile. Dans la version originale de la norme, les ondes pour la radio ou la télévision n’étaient d’ailleurs pas comprises dedans.

Une solution ?

La solution dépend de la priorité et des « risques » que l’on souhaite prendre.

  1. Si l’on souhaite continuer à respecter la règle des 3V/m, la seule solution consiste à déployer un beaucoup plus grand nombre de sites d’antenne. C’est à dire avoir bien plus de bâtiments avec sur leurs toits des antennes. La différence viendrait du faite qu’elle serait bien moins puissante. 
    Le problème de cette solution, et la raison blocage des opérateurs, c’est que ceux-ci n’arrivent plus à avoir de permis d’urbanisme pour l’implantation de nouveau site.
    Qui dit plus de sites, dit augmentations des frais pour les opérateurs. Et donc une probable répercussion sur le prix aux clients.
  2. La seconde solution est de relever la norme des 3V/m ou du moins de ne plus cumuler. Cette solution viendrait à l’encontre du principe de précautions mis en avant pour fixer cette norme. Les riverains et usagers se verraient donc noyer dans des ondes électromagnétiques plus puissantes. De quoi prendre un risque sanitaire plus important, surtout si le risque devenait un vrai problème de santé publique.

Autant dire qu’aucune des 2 solutions ne semble réaliste à court terme. Cela irait à l’encontre de règle déjà établie.

Quelques informations supplémentaires :