Où en est-on avec la 4G en Belgique ?

L’article date de février 2014. Je vous propose de faire un tour sur l’article “Carte de simulation de couverture 4G chez les trois opérateurs” pour le détail des cartes en juillet 2014.

Le mois de janvier a été riche en annonces autour de la 4G en Belgique. Voici un résumé des différentes annonces réalisées autour des offres commerciales, des avancées légales et de l’amélioration de la couverture. (suite…)

L’Ordonnance 4G est approuvée à Bruxelles

Region FR RGBEn cette fin de mois de janvier, le parlement de la Région de Bruxelles-Capitale à approuver la nouvelle Ordonnance modifiant le cadre légal permettant le déploiement de la 4G dans la région. Il reste une petite étape avant qu’elle soit enfin effective, la publication au moniteur.

L’ordonnance en détails

Ordonnance A-466

Les normes d’émissions

La première partie de l’ordonnance concerne l’assouplissement de la norme d’émissions afin de permettre le déploiement de la 4G. Elle passera de 0,024 W/m² (3 V/m pour le 900 MHz) à 0,096 W/m² (6 V/m pour le 900 MHz).

Cet assouplissement va permettre aux opérateurs d’enfin offrir dans la capitale de l’Europe la dernière technologie en date. Qui pour rappel était la seule zone où cela n’était pas possible d’après les opérateurs. Mais cet assouplissement pourrait permettre aux opérateurs de légèrement aussi améliorer la couverture en 2G et 3G à certains endroits.

D’ailleurs Proximus le confirme ce lundi sur sa page facebook.

Proximus-Ameliorations-3G

Le permis d’environnement

Cette nouvelle ordonnance à d’autres aspects plus méconnus que le simple assouplissement des normes d’émissions. La région a décidé de changer une partie de la procédure administrative liée à l’obtention du permis d’environnement. Une nouvelle classe de permis va être créée (Classe ID). Elle sera fort proche de l’ancienne classe (Classe 2), mais aura comme point de différence une délivrance dans les 30 jours et plus dans les 60.

Le site de la région représentant le cadastre des antennes va être légèrement modifié afin d’être plus complet et de permettre aux citoyens d’introduire des remarques et des réclamations. Ce site reprendra également le rapport des experts ayant évalué la bonne application de l’ordonnance.

Comité d’experts

Comme cela avait été communiqué au départ, cette ordonnance va mettre sur pied une mission d’expert chargé d’évaluer la bonne mise en œuvre de la réglementation. Un rapport annuel sera remis annuellement au gouvernement bruxellois. Celui-ci sera aussi publié sur le site de Bruxelles Environnement.

Ce comité d’experts pourrait donc vraisemblablement remettre des recommandations afin d’adapter la réglementation et ainsi éviter le problème que vient de connaître pendant plusieurs années la région.

Cadastre des toits

Le quatrième point de l’ordonnance va imposer à la région de réaliser un cadastre des toits des bâtiments publics. Ce cadastre reprendrait les sites susceptibles d’accueillir des antennes pour les opérateurs et ainsi rendre plus facile le déploiement de la région. De quoi permettre également à la région d’avoir des rentrées d’argent supplémentaires.

Plus d’informations

2014, l’année de la 4G à Bruxelles mais un gros chantier en vue

Bruxelles pourrait être comparé au village gaulois résistant à l’envahisseur romain, car la capitale de l’Europe est la seule région à ne pas encore pouvoir déployer la 4G, d’après les opérateurs.

Heureusement, et sans revenir sur la polémique sanitaire qui entoure tout le débat, un pas décisif a été fait mi-décembre 2013 afin de permettre le déploiement. Grâce à une adaptation des règles de l’ordonnance datant de 2007.

Si ce point va permettre de régler la partie « légale » du problème, une fois la publication au moniteur,  il restera énormément de travail à faire par les opérateurs. Si une partie doit déjà être faite ou en cours, tout ne se fera pas en un jour.

Base 4G

Les sites d’antennes

La première étape à prévoir est bien sûr de trouver un endroit intéressant pour y placer les antennes et les équipements indispensables aux fonctionnements de celles-ci et ensuite de trouver un accord avec le propriétaire. Cela peut-être un tout nouvel endroit, un endroit où l’opérateur est déjà présent, ou un endroit ou un autre opérateur est déjà présent.

Vient ensuite la partie demandant l’obtention des différents permis. Les opérateurs doivent dans tous les cas obtenir un permis d’environnement. C’est où sera vérifié que les normes électromagnétiques sont bien respectées. Un second permis doit éventuellement être demandé, il concerne le côté urbanistique.

Après la partie plus administrative vient l’implantation plus pratique via le côté technique. Antennes, systèmes de gestion, ligne de connexions au cœur du réseau sont les différentes parties nécessaires à l’implantation de la 4G.

Dans un premier temps, les opérateurs privilégient l’implantation de la 4G sur des sites existants. La fréquence actuellement utilisée est le 1800 MHz. Fréquences que les trois opérateurs utilisent déjà pour leurs réseaux 2G, mais pas forcément partout. Il leur faut soit rajouter une connexion au nouvel équipement 4G ou alors installer des antennes supportant le 1800 MHz. Via un remplacement ou une nouvelle à côté des autres.

De l’antenne, le signal passe ensuite dans les différents équipements faisant le lien entre votre équipement et le cœur du réseau de l’opérateur. Les équipements doivent donc être mis à jour pour supporter la technologie 4G et ensuite la fréquence utilisées pour la 4G. Si un site venait à être déployé en 4G via plusieurs fréquences, une partie des équipements devra être spécifique à chaque fréquence.

La dernière partie d’un site d’antennes est le lien avec le cœur du réseau, la bande passante utilisée pour la 4G étant bien plus important que la 3 G et surtout que la 2G. Les opérateurs doivent prévoir une connexion permettant d’exploiter pleinement la 4G. Que cela soit via des fibres optiques ou des faisceaux hertzien. Même si dans ce cas, les technologies évoluent, les systèmes ayant été mis en place pour la 3 G pouvant parfois suffire.

Mobistar 4G

Cœur du réseau

Cette partie est déjà en place chez les opérateurs étant donné qu’ils ont chacun déjà lancé leurs réseaux 4G dans les autres régions de Belgique. Toutefois, des adaptations sont à prévoir que cela soit un simple remplissage de base de donnée à d’éventuelles mises à jour du système.

Il leur faudra prévoir d’éventuelles mises à jour des connexions et des bandes passantes afin de gérer l’afflux de la demande d’un million d’utilisateurs potentiels en plus, mais aussi des serveurs chargés de gérer le transit des informations ou de la sécurité. Sans oublier la partie facturation et commerciale qui doivent déjà être prêtes.

4G

En 2014

Il reste donc du travail pour permettre la 4G à Bruxelles. Entre le côté administratif et le côté technique, cela permettra uniquement d’avoir un semblant de réseau. Les opérateurs ayant annoncé que pour avoir un vrai réseau 4G en suivant les normes, le nombre de sites d’antennes dans la région va devoir augmenter. Ce qui dans ce cas là, imposera un suivi complet de toutes les étapes expliquées ci-dessous (de façon simplifiée).

On n’oubliera pas le coût de toute cette implémentation qui devra se faire avec la diminution des prix imposés par les différents organes tels que l’IBPT ou l’Europe et l’augmentation des quotas des connexions internet sans augmentation de prix.

Un délai de deux ans pour avoir un réseau utilisable n’est donc pas illusoire, la patience sera encore de mise cette année.

Belgacom, premier opérateur 4G en province du Luxembourg

Sans surprise, Belgacom est officiellement le premier opérateur à avoir déployé de la 4G en province du Luxembourg. En effet, la dernière carte de l’opérateur déployé vraisemblablement ce vendredi 15 novembre fait état de la présence de 4G dans la ville de Libramont-Chevigny.

Libramont-Chevigny

D’autres villes sont dorénavant couvertes en Wallonie, telles que Binche et Dinant. Et les zones autour de Mons, Charleroi, Namur et Liège sont un peu plus étendues et se rapprochent les une des autres.
On notera également une amélioration en Flandre, ou les grandes zones 4G commencent à être connectées entre elles. La périphérie nord de Bruxelles est pratiquement connectée à Anvers en 4 G.

Belgium-4G-20131115

 

Belgacom annonce dépasser dorénavant les 217 villes couvertes, et approche des 50 % de la population couverte. À peine 1 an après l’ouverture commerciale du réseau, belle prouesse de l’opérateur. Rappelons-le, sans la région Bruxelloises qui doit compter pour plus de 10 % de la population.
Mais l’assouplissement des règles à Bruxelles qui approche, et l’obtention des fréquences en 800 MHz devraient aider pour une partie des derniers 50%.

Base, Belgacom et Mobistar ont leurs fréquences 800 Mhz

Depuis août 2013, le processus d’enchères pour l’attribution des 3 lots de fréquences en 800 Mhz était ouvert. La dernière phase, les enchères proprement débutaient le 12 novembre.

Le nombre de candidat et de fréquences étant identique, le résultat était déjà pratiquement connu. Seules les obligations liées au troisième lot allaient les départager.

Et c’est Mobistar qui décroche le 3e lot de fréquences. Belgacom décroche le second et Base le premier.

Pourquoi le 800Mhz ?

BelgacomLes fréquences en 800Mhz ont deux intérêts pour les opérateurs.

Le premier est tout simplement d’augmenter la capacité des réseaux. Plus de fréquences veulent dire plus d’utilisateurs se partageant une plus grande bande passante.

Le second argument est plus pour l’opérateur, même si ça pourrait se ressentir sur les prix. Ainsi les fréquences en 800Mhz à une meilleure pénétration dans les bâtiments et se rependent mieux dans les zones rurales que le 1800Mhz et surtout le 2600Mhz.

Quelles sont les différences entre les lots ?

Love, Work, Play : MobistarOutre les 20 MHz de chaque lot, chaque lot de fréquences permet d’avoir accès au dernier lot de fréquences disponibles dans les 2600Mhz. Le premier lot ayant la priorité sur le second, et le second ayant priorité sur le troisième s’il venait à réclamer chacun ce lot de fréquences.

Le troisième lot à une autre contrainte, l’opérateur l’ayant remporté devra couvrir 98 % de la population d’ici 3 ans dans 60 communes oubliées des nouvelles technologies.
Sans contrainte de fréquences, Mobistar pourra couvrir en 4G en 800, 1800 ou 2600 MHz les 60 communes suivantes.

AMEL HABAY ONHAYE
AYWAILLE HAMOIS ORP-JAUCHE
BASTOGNE HAVELANGE PALISEUL
BERTOGNE HONNELLES RAEREN
BERTRIX HOREBEKE RAMILLIES
BIEVRE HOTTON RENDEUX
BRUNEHAUT HOUFFALIZE ROCHEFORT
BÜLLINGEN HOUTHULST RUMES
BURG-REULAND JALHAY SAINTE-ODE
BÜTGENBACH KELMIS SAINT-HUBERT
CHIMAY KORTEMARK SANKT VITH
CINEY LA ROCHE-EN-ARDENNE SOMME-LEUZE
CLAVIER LIBRAMONT-CHEVIGNY STADEN
COUVIN LONTZEN TELLIN
DAVERDISSE MEIX-DEVANT-VIRTON THEUX
EUPEN METTET TINTIGNY
FLOBECQ MODAVE TROIS-PONTS
FLORENVILLE MOMIGNIES VAUX-SUR-SURE
FROIDCHAPELLE NASSOGNE VRESSE-SUR-SEMOIS
GOUVY OHEY WELLIN

Quelles sont les obligations de couverture ?

BaseLes délais de couverture sont liés à la possession de licence 2G pour les trois gagnants.

Après 2 ans d’attributions effectives de la licence, la couverture de la population devra être de minimum 30 %. Après 4 ans de 70 % et après 6 ans de 98 %.

Que donne maintenant la répartition des fréquences de téléphonie mobile ?

  800 MHz 900 MHz 1800 MHz 2 GHz 2,6 GHz Total
Belgacom 2 x 10 2 x 10 2 x 20 2 x 15 2 x 20 150 Mhz
Mobistar 2 x 10 2 x 10 2 x 20 2 x 14,8 2 x 20 149,6 Mhz
Base 2 x 10 2 x 10 2 x 20 2 x 14,8 2 x 15  139,6 Mhz
Telenet/Tecteo 2 x 4,8 2 x 10 2 x 14,8 59,2 Mhz
b-lite 45 45 Mhz

Quels prix ?

Les 3 enchères ont été remportées chacune pour 120 M€. Un montant qui correspond à 25 000€ par MHz et par mois pendant 20 ans. Chaque opérateur aura le choix de le payer en une fois ou par année suivant des modalités et des frais bien précis.

Outre ce prix pour la redevance unique, chaque opérateur devra s’acquitter d’une redevance annuelle reprenant plusieurs frais :

  • Une redevance de gestion de l’autorisation 800 MHz d’un montant de 350 000€
  • Une redevance de mise à dispositions de fréquences : 87 500€ par MHz

Au total, chaque opérateur aura dépensé à la fin des 20 ans : 120 millions de base et 42 millions de redevances supplémentaires.

Guide pour connecter une imprimante à la B-box 3

La 3e version de la B-box, intègre dorénavant un port USB fonctionnel.
Belgacom parle et documente la fonction de partage de disque dur en réseau. Mais ce port USB permet également d’y connecter une imprimante. De quoi faire à moindres frais une imprimante réseau.

Attention, il existe deux modèles de b-box 3. La procédure fonctionne pour les Technicolor, mais ne semble pas fonctionner avec les Sagemcom.

Si lorsque vous vous connectez, la page de connexion ressemble à ce qui suit, vous avez une Sagemcom.

login b-box3 Sagemcom

Comment faire sur la B-box 3 ?

Sur la B-box, il n’y a rien de spécial à faire. Juste connecter le port USB de l’imprimante à la B-box.

Pour vérifier que tout est correctement réalisé, rendez-vous sur l’interface web de la B-box à l’adresse : http://192.168.1.1

loginIntroduisez le mot de passe. Si vous ne le connaissez pas, celui-ci se trouve sur une étiquette coller sur la B-box 3.

login-help-image

 

Si votre imprimante est bien reconnue, elle s’affichera dans la 3e colonne sous USB.

home

 

Cliquez sur l’imprimante pour avoir les informations complètes

usb

 

Le popup qui s’ouvre affichera les détails de la connexion, dont l’adresse IP qui sera utile plus tard.

Canon

 

Comment configurer l’imprimante sur Windows ?

Pour ajouter une imprimante sous Windows, il faut se rendre dans le panneau de configuration.
Sélectionnez ensuite « Périphériques et imprimantes »

Panneau-de-configuration

Rendez-vous sur « Ajout d’une imprimante »

Ajout-d-une-imprimante

Une nouvelle fenêtre s’ouvre, cliquez directement sur « L’imprimante que je veux n’est pas répertoriée »

l-imprimante-que-je-veux-n-est-pas-repertoriee

Sélectionnez « Ajouter une imprimante à l’aide d’une adresse TCP/IP ou d’un nom d’hôte » et cliquez sur suivant

ajouter-une-imprimante-a-l-aide-d-une-adresse-tcp-ip-ou-d-un-nom-d-hote

Renseignez l’adresse IP de l’imprimante qui se trouve connectée à la B-box 3. Dans mon exemple, il s’agit de 192.168.1.63

Ajouter une imprimante-adresse-ip

Attendez que le processus de détection du port TCP/IP se termine.

detection-du-port-tcp-ip

Sélectionnez « Personnalisé » et cliquez sur Paramètres à sa droite.

Parametrès

Choisissez le protocole LPR et insérez le Nom de la file d’attente « Default ».
Enregistrez les paramètres en cliquant sur « OK ».

Configuration-du-moniteur-de-port-TCP-IP-standard

Cliquez sur suivant.

Suivant

Attendez la fin du processus de détection du modèle de pilote.

Detection-du-modele-de-pilote

Il y a de grandes chances qu’il échoue. Il vous faudra sélectionner l’imprimante manuellement. Soit en la cherchant dans la liste, ou en fournissant le chemin vers les pilotes sur le disque, une clé USB ou un CD/DVD.

Installer-le-pilote-d-imprimante

Si vous aviez déjà installé l’imprimante auparavant, mais via USB par exemple, vous pouvez simplement choisir d’« Utiliser le pilote actuellement installé »

Utiliser-le-pilote-actuellement-installe

Choisissez le nom de votre imprimante.

Entrer-un-nom-d-imprimante

Vu qu’elle est déjà en réseau, vous pouvez choisir de ne pas la partager.

ne-pas-partager-cette-imprimante

Voilà, votre imprimante est installée. Vous pouvez maintenant imprimer une page de test, ou le tester via votre application favorite.

Vous-avez-ajoute

Ou en est-on avec la 4G en Belgique ?

Avec le lancement du réseau 4G de Proximus à l’automne 2012, la Belgique est sur la carte mondiale du LTE. Mais un an après, où en est-on ?

BelgacomLa 4G en Belgique chez Proximus

Au lancement, Proximus avait un réseau déployé dans 8 villes belges.
Onze mois après, le premier opérateur dans l’aventure 4G  dépasse les 100 zones (villes) couvertes.

Voici où en est le déploiement du réseau 4G de Proximus.
Proximus

 

BaseLa 4G en Belgique chez Base

Le 1er octobre 2013,  Base lance à son tour une offre commerciale de nouveau réseau 4G.
Au total, ils annoncent 15 villes couvertes. 11 en Flandre et 3 en Wallonie, et Base promet que ce n’est qu’un début.

Base

Logo MobistarLa 4G en Belgique chez Mobistar

Concernant le troisième réseau belge, rien n’est encore lancé commercialement. Ils ont commencé des tests grandeur nature en 2012 dans les environs d’Anvers.
Ils ont toutefois annoncé ce premier octobre qu’ils vont élargir les zones de test d’ici la fin 2013. Une offre commerciale devrait apparaître d’ici début 2014.

Où en est-on commercialement avec la 4G en Belgique ?

BelgiumLes approches choisies par Proximus et par Base sont assez proches. Offrir l’accès au réseau 4G uniquement dans les forfaits les plus élevés. On retrouve une approche équivalent chez les opérateurs français.
Une différence existe toutefois pour Proximus, ils proposent une option offrant l’accès au réseau 4G pour les forfaits qui ne l’inclut pas.

Concernant la vitesse de téléchargement, les deux opérateurs présents annoncent une vitesse réelle de 20 Mb/s. Théoriquement et dans certaines conditions en pratique, elle peut monter facilement à plus de 50 Mb/s.
Dans le sens de l’envoi, la vitesse pour les deux devrait dépasser les 12 Mb/s en pratique.

En savoir plus

Modernisation du réseau Belgacom : VDSL2, IPV4 et IPV6

L’opérateur national prépare actuellement la mise en place de son réseau pour le futur. Un des aspects est probablement un passage complet des utilisateurs sur son réseau VDSL2. Même si cela n’est pas encore clairement détaillé, plusieurs indices peuvent le faire penser. Comme la disparition des LEX, la mise en place de ligne téléphonique analogique via une émulation et le rassemblement des connexions dans les boîtiers de rue (ROP).

Mais tout cela ne se fera pas en un jour, et cela prendra probablement plusieurs années. D’autres aspects de la modernisation sont pour 2014 et permettront de voir venir les années de façon plus sereine pour l’opérateur.

Au niveau VDSL, divers changements sont à venir. comme la mise à jour du système des lignes, mais aussi la mise en place du réseau IP de demain.

le VDSL2 vectoriel

Le VDSL2 vectoriel est la dernière technologie que l’opérateur développe actuellement avec la société Alcatel-Lucent. Cette technologie va permettre de s’attaquer à un des deux facteurs ayant une influence sur la qualité d’une connexion VDSL2.

Le premier facteur étant la distance entre l’équipement de l’opérateur et équipement chez le client. Ce problème a été réglé en déployant les équipements de l’opérateur dans des boîtiers en rue bien plus proche du client.

Le second facteur est le bruit présent sur une ligne suite aux autres lignes avoisinantes. Ici la solution est plus complexe et se règle comme pour les casques antibruit actifs. Les équipements de l’opérateur seront ainsi équipés de processeur permettant de générer un bruit inverse à celui présent sur la ligne et ainsi l’annuler. Sachant qu’un boîtier de rue peut comporter jusqu’à 200 lignes, celui-ci devra par ligne générer un bruit inverse tenant compte des 199 autres.

Le but est toujours le même, offrir une ligne plus stable afin d’offrir les meilleurs débits possible vers le client final.
bbox3

l’IPV4 via CGN

Toute personne ayant suivi la presse informatique aura probablement déjà pu lire que le nombre d’adresses IPV4 sur le marché est épuisé. L’organisme en charge de l’attribution des adresses (IANA) à distribuer les dernières aux organismes des différentes régions du monde. Et d’ici peu de temps, ces mêmes organismes auront distribué eux aussi les dernières à leurs clients que sont principalement les opérateurs et les hébergeurs.

Actuellement, sans CGN

Actuellement, sans CGN

Pour éviter de devoir arrêter de vendre des connexions internet, Belgacom a décidé d’appliquer le principe du partage. Une adresse IP publique ne sera ainsi plus utilisée par modem chez tous les clients, mais une adresse IP publique sera partagée entre plusieurs clients. Ce partage se fera via une traduction d’adresse au niveau opérateur ou “Carrier Grade Nat”.

Le principe du NAT permet d’avoir une adresse publique partagée entre plusieurs dispositifs. Actuellement lorsque vous vous connectez derrière votre b-box, vous avez une adresse qu’on appelle privé. Cette adresse connue uniquement dans votre propre réseau ne vous permet pas de recevoir directement une réponse du monde extérieur. Le mécanisme du NAT permet de réserver un port à travers lequel transiteront les requêtes et les réponses d’une destination prédéterminée. Lorsque le modem recevra un message du monde extérieur sur ce port, il le transmettra au dispositif dans votre réseau.

Ce mécanisme sera appliqué dans le futur également au niveau de l’opérateur afin de partager les adresses publiques. Nous aurons ainsi un double NAT ou NAT44.

Heureusement, les personnes qui ont besoin d’une vraie adresse publique auront la possibilité de désactiver le CGN via une option qui sera à termes disponibles dans les e-services.

Il faut savoir que ce mécanisme est par exemple déjà en place chez certains opérateurs de téléphonie mobile.

CGN

Dans le futur, avec CGN

l’IPV6

L’IPV6 est ce qui fera un réseau IP de demain. Et nous approchons rapidement de demain. Belgacom prévoit ainsi le lancement de l’IPV6 pour 2014. Mais qu’est-ce que réellement l’IPV6 ?

L’IPV6 est une nouvelle version du protocole IP supportant des adresses IP de 8 groupes de 4 nombres hexadécimaux. Le but est simple, supprimez tous les problèmes liés à IPV4 atteignant l’âge de 30 ans.

Les principaux avantages de l’IPV6 qui vient à résoudre certains problèmes sont :

  • L’attribution d’une adresse qui sera toujours “publique”. Bien sûr, il y a des exceptions comme les adresses de lien-local remplaçant dans un sens les adresses MAC. Les adresses IP qui seront à usage exclusif interne à un réseau.
  • La disparition des mécanismes de NAT et tous les problèmes qui pouvaient en découdre.

J’aurai probablement l’occasion de revenir plus en détail sur l’IPV6 dans les prochains mois. Mais au niveau détails pour Belgacom. L’IPV6 ne sera disponible que via les b-box de 3e génération chez Belgacom. Chaque client recevra un paquet d’adresse en /56. Ce qui correspond à 255 sous réseaux de 18 446 744 073 709 551 616 adresses IP. Vous n’aurez pas assez de cheveux dans votre famille pour avoir une adresse par cheveux 😉

Plus d’informations