Journée Découverte Entreprises : Bruxelles-Energie

Publié par Jonathan Estevez le

fr_obd-logoCe 2 octobre avaient lieu les Journée Découverte Entreprises en Belgique. J’en ai profité pour visiter une installation du nord de Bruxelles que beaucoup de bruxellois doivent connaître. Il s’agit de Bruxelles-Energie.

Mais qu’est donc Bruxelles-Energie ?

Bruxelles-Energie est en réalité un [wikilink]incinérateur de déchets[/wikilink]. En quelques chiffres, la brochure distribuée parle de 474 000 tonnes de déchets traités par an, dont 74 % sont les déchets de la région Bruxelloise.

L’incinération des déchets est un processus se faisant en plusieurs étapes.

La première est l’arrivée des camions qui sont pesés à leur entrée sur le site afin de connaître le poids exact des immondices. Un contrôle de radioactivité est également réalisé de façon automatique. Pour ceux connaissant le site, ceci est réalisé sur la rampe le long du canal.

La seconde étape est le déversage du camion dans une fosse de plus de 28 m de profondeur. Une énorme grue va alors récupérer les immondices pour les déverser dans une trémie allant amener les immondices en environ 40 à 45 minutes dans le four à proprement parlé et ainsi atteindre une température de combustion variant entre 850 et 950 ° C. Cette température est importante car elle va permettre de bruler la majorité des immondices mais permettre la récupération d’une grande partie des métaux et ainsi un recyclage.

La troisième étape consistera en la récupération des déchets de combustion qu’est le mâchefer via un transporteur vibrant et ceci à un tambour électromagnétique chargé de récupérer les métaux.

La quatrième étape ayant en réalité lieu en parallèle de la troisième au traitement des fumées et au passage dans une unité de DeNox. Le but étant de nettoyer au maximum les fumées rejetées. Divers traitements auront lieu que ce soit physique via le passage dans des tuyaux spéciaux au traitement purement chimique.

Est-ce qu’on ne fait que bruler ?

Les déchets traités dans l’incinérateur auront des finalités diverses.

De la vapeur va être produite et va circuler dans l’usine à une température de 385 ° C. 91 % des vapeurs vont être envoyées à une turbine d’Electrabel afin de produire l’électricité. Les 9 % restant seront utilisés pour la DeNox et l’évapo-cristallisation.

L’électricité produite représente la consommation annuelle de l’équivalent de 65 000 ménages bruxellois. 231 500 000 kWh soit 86 % de l’énergie produite. Les 14 % restant (36.500.000 KWh) allant être utilisés pour le fonctionnement même des installations de Bruxelles-Energie.

Ce qui est plus récent, car pas encore officiellement utilisé, c’est l’utilisation de la chaleur produire par les fours afin de chauffer diverses installations aux alentours. On parle du centre commercial Dockx Bruxsel allant ouvrir le 20 octobre 2016 mais aussi d’installations de Bruxelles-Propreté à proximité immédiate.

Que reste-t-il de l’incinération ?

Bien sûr, qui dit incinération dit non seulement fumée, mais aussi cendres et restes.

  • 77 400 tonnes de [wikilink]mâchefer[/wikilink]s
  • 7 800 tonnes de cendres volantes
  • 7 100 tonnes de ferrailles
  • 2 700 tonnes de sel

Tous ces « restes » d’incinération seront revalorisés par exemple en étant revendus à d’autres sociétés pour la création de route, de béton, le recyclage du métal ou le sel revendu pour la création d’un type de verre.

Outre les résidus ci-dessous, il restera aussi dans les fumées divers résidus qui seront relâchés dans l’atmosphère via la cheminée de 105 m de haut. Il faut par exemple savoir que le CO2 rejeté par l’incinérateur représente environ 5 % du CO2 rejeté dans la région Bruxelloises, la majorité étant déjà lié aux ménages (Chauffage, cuisine, barbecue…)

Est-ce que ça pue ?

J’ai gardé la question probablement la plus importante pour la fin. L’odeur n’est pas présente sur la majorité du site et aux alentours. Il n’y a pas d’odeur sur le parking et dans les bâtiments plus administratifs.

Par contre, il y a deux endroits où l’odeur est quand même présente. Il s’agit du quai de déchargement où l’odeur est principalement due aux liquides déversés sur le sol lorsqu’un camion est déchargé sur celui-ci pour contrôle. Cette limitation de l’odeur est due à un système poussant l’air de l’extérieure vers la fosse. De quoi tenir l’air, les gaz et les nettoyer avant évacuation.

L’autre endroit ou une odeur est présente se situe dans la salle autour des fours. Odeur de poubelles bien présente sans pourtant être la plus insupportable.

Reste à voir ce que cela donne peut-être en été, mais ne comptez par sur moi pour vérifier 😉

Comment en savoir plus ?

La visite du site internet de Bruxelles-Energie permet déjà d’avoir beaucoup d’informations. Toutefois, cela reste du théorique mais il est possible de visiter l’usine si vous êtes une école, une association ou un groupe de riverains. Rendez-vous sur la page visite de Bruxelles-Energie pour plus d’informations 

Merci

Merci à toutes les équipes de Bruxelles-Energie qui nous ont fait découvrir l’envers du décor de façon très sympathique.

Catégories : Citoyen

Jonathan Estevez

J’aime les nouvelles technologies, au point d’avoir fait de ma passion mon métier en étant « System Administrator ». Ma vie en Hastag ? #Geek #ICT #Telecom #Mobile #Smartphone #4G #Android #iOS #Windows #MacOS #Belgium #Brussels

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