Les compensations des retards à la SNCB
En 2007, suite à la mauvaise qualité du service de la SNCB, le gouvernement fédéral avait obligé la SNCB, via le contrat de gestion, a la mise en place d’un système de compensation en cas de retard de train. Cela va de 100 % en cas de retard de plus de 60 minutes à 25 % pour 20 retards de plus de 15 minutes en 6 mois. En passant par 50 % pour 10 retards de plus de 30 minutes en 6 mois.
Sauf que voilà, force est de constater que l’effet escompté n’a pas eu lieu, les retards continuent à être nombreux, et la technologie aidant, les retards sont de plus en plus connus. Lors de la suppression de railtime, la SNCB a d’ailleurs commencé à cacher tout doucement les données sur le retard. Il faut maintenant se rendre sur une page spécifique pour y avoir accès. Mais voilà, d’après les derniers articles de presse, le système coute trop cher en termes de remboursement, mais aussi en termes de frais administratif. Et les différents sites aidant à la récupération des données de retard aident non seulement à beaucoup de gens de récupérer les informations « facilement », mais aussi et surtout permet d’avoir, d’après la SNCB, un grand nombre de fraudeurs.
Si la solution au problème n’est pas la chasse aux sorcières, mais une réelle amélioration du service offert par la SNCB. Il ne faut pas se leurrer et les améliorations réelles vont prendre du temps. Entre les chantiers low cost qui durent des années, du matériel roulant souffrant de nombreux problèmes techniques et de problèmes d’organisation réels fait qu’avec les budgets de plus en plus réduits, les usagers risquent d’encore attendre longtemps avant d’avoir une situation stable.
Mais alors, quelles solutions offrir pour les compensations ?
La plus simple serait sans doute qu’un système soit mis en place où le voyageur recevrait un document (électronique ou papier) avec le retard qu’il a subi par exemple en sortant du train. Mais ce n’est malheureusement pas très réaliste à l’échelle d’un réseau entier. Il faudrait du personnel dans chaque gare pouvant le faire. Ce qui à certaines heures ou dans certaines gares n’est pas ou plus possible.
Une autre solution serait que le voyageur ait obligatoirement utilisé un ticket de transport ou qu’un contrôleur ait validé sa carte Mobib. Malheureusement, il suffit d’entendre les voyageurs réguliers de la SNCB pour se rendre compte que beaucoup sont au mieux contrôlés lors de 50 % des voyages seulement. Et en cas de problèmes ce chiffre peut atteindre le 0 %. Difficile alors de mettre ce genre de système en place.
Le dernier système est probablement celui qui répond à plus de critères. Celui de pointer sa carte à la montée et/ou à la sortie du train (dans le véhicule ou dans la gare même. Ainsi la société serait capable de vérifier que le voyageur a bien prit le train. Mais cela aurait non seulement un coût pour la mise en place des valideurs Mobib, mais aussi et surtout il se poserait la question du respect de la vie privée comme pour le point précédent d’ailleurs. Resterait pour régler ce problème l’anonymat des données où les vérificateurs travailleraient sur des numéros et pas des noms ou alors le nom avec un système permettant de faire le lien automatiquement sur le trajet sans l’afficher.
Force est de constater qu’aucune solution idéale n’existe sauf celle d’avoir un système ferroviaire de qualité capable de réduire au strict minimum les retards dus à des problèmes réellement extérieurs tels qu’un accident de personne ou un véhicule sur un passage à niveau.
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