Les zones accidentées se caractérisent, en Belgique, par des vallées encaissées, des collines abruptes, des plateaux boisés ou encore des falaises rocheuses. On en retrouve principalement dans des régions comme l’Ardenne, les Hautes Fagnes, une partie de la Gaume ou encore les abords de la Meuse.
Dans d’autres pays, comme la France, cela inclut aussi des zones de haute montagne, qu’il s’agisse de régions habitées ou de lieux plus isolés comme les stations de ski.
Dans tous les cas, ce sont des territoires où les obstacles naturels viennent sérieusement compliquer la propagation des ondes.
🏔️ Le relief, digne d’un Rubik’s Cube
Pour les opérateurs, couvrir une zone accidentée peut vite devenir un vrai casse-tête… et pour les utilisateurs, une source de frustration permanente.
Sur à peine un kilomètre, on peut croiser une colline, un cours d’eau qui serpente entre des parois rocheuses, puis tomber sur un plateau surélevé.
Résultat : le signal se perd, rebondit, ou reste bloqué. Dans certains cas, il faudrait presque une antenne tous les 500 mètres pour espérer une couverture correcte.
📍 Des sites à implanter… en équilibre
Dans les zones accidentées, implanter un site demande de trouver le bon compromis entre coût et couverture. Un vrai jeu d’équilibriste.
Parfois, l’antenne sera placée en fond de vallée, au plus proche des habitations ou des axes de circulation. C’est souvent là que se trouvent déjà les infrastructures nécessaires : électricité, fibre, routes d’accès… Parfait pour couvrir la zone immédiate. Mais dès qu’on passe derrière une colline, le signal disparaît.
Dans d’autres cas, le site sera installé en hauteur, sur une colline ou un plateau. Il pourra alors couvrir plusieurs vallées à la fois. Mais ce positionnement peut aussi créer des zones d’ombre dans les reliefs en contrebas. L’avantage, c’est qu’on y trouve souvent des lignes électriques, ce qui facilite l’alimentation du site.
Et si la fibre optique est trop coûteuse à amener jusque-là ? Le faisceau hertzien reste une solution tout à fait viable. Il permet de relier le site au cœur du réseau, que ce soit pour tout le trajet ou juste pour franchir les derniers kilomètres jusqu’à la fibre la plus proche — avec un débit suffisant pour supporter la 5G.
📶 Une 5G… surtout sur le papier
Dans ce genre de zones, la 5G commence à être présente… mais surtout pour dire qu’on “a couvert” le territoire et ainsi répondre aux exigences de couverture de la population ou parfois du territoire tout simplement.
On parle ici d’une version “light”, utilisant une bande de fréquences basses comme le 700 MHz. De quoi porter un peu plus loin que les fréquences plus hautes et ainsi réduire légèrement les soucis liés au relief.
Pour l’utilisateur, le téléphone affiche “5G” en haut de l’écran, certains services peuvent en profiter… mais ne vous attendez pas à des débits à 1 Gbps ou des latences ultra-faibles comme en ville. Ici, l’objectif premier, c’est de déjà avoir du signal.
🧭 En résumé
Couvrir les zones accidentées, cela consiste à jouer avec le signal. Entre contraintes techniques, coûts d’installation, de maintenance… un vrai défi pour chaque antenne !
Et même si la 5G arrive dans ce genre de zone, c’est avant tout pour dire de l’avoir et peu souvent pour pouvoir en profiter totalement.
Heureusement, les choses avancent, les zones sans couverture diminuent chaque année, la densité d’antenne sur ce type de territoire augmente.
Alors, la prochaine fois que tu captes du réseau au fin fond des Ardennes, pense à toutes les étapes qu’il a fallu franchir pour que ton smartphone puisse te guider sans perdre le fil 🙂
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