Quel avancement dans le dossier de la 4G à Bruxelles ?

LTEAprès les différentes sorties des opérateurs, du régulateur, du ministère de l’Environnement, des hommes politiques et de différents comités de quartiers. Où en sommes-nous avec la 4G à Bruxelles ?

La dernière proposition venant du ministère de l’environnement tenu par Evelyne Huytebroeck, est une déformation de la réalité sensée permettre de garder la règle actuelle tout en l’adaptant afin de permettre le développement de la 4G dans la région Bruxelloises.

La proposition rendue publique semble être de séparer en 2 les ondes dédiées à la téléphonie mobile. Nous aurions d’un côté celle pour la 2G et la 3G et de l’autre celles dédiées à la 4G. Chaque groupe aurait donc droit à 3V/m, et chaque opérateur aurait 1/4 de cette norme par groupe.

La raison serait que dans le futur, le réseau 4G prenne la place du réseau 2G et 3G. Une version optimale. Mais au vu du nombre de téléphones encore uniquement 2G, combien de temps faudra-t-il pour avoir tous les téléphones compatibles 3G et puis surtout 4G ?

Le respect de la norme

Le premier problème reste toujours d’actualités, rien qu’avec la 2 et 3G, les opérateurs annoncent que certaines zones seront problématiques lorsque l’obligation d’appliquer la norme des 3V/m sera réellement effective d’ici la mi-2013.

Les coûts de la couverture

Ce premier problème implique un certain nombre de problèmes supplémentaires. Les usagers de téléphonie mobile demandent une couverture optimale, un bon signal pour une bonne qualité d’appel ou une connexion de donnée rapide vers internet par exemple.
Pour arriver à ce résultat, et dans le respect des normes actuelles, seule l’augmentation du nombre de sites où se situent des antennes est possible.

Mais pour y arriver, les opérateurs doivent trouver de nouveaux endroits où les riverains acceptent d’avoir des antennes, cela implique un propriétaire qui met à dispositions un endroit, qu’un permis d’urbanisme soit délivré ainsi qu’un permis d’environnement.

Le second volet de ce problème est dans le coût. Les frais directs liés aux équipements, à l’installation et au fonctionnement (l’énergie, la location, la maintenance… ) Il faut rajouter le paiement de taxe pour l’exploitation de site de téléphonie mobile.

Qui dit frais pour l’opérateur, dit augmentation du prix au final pour le client.

Le côté juridique

Le troisième problème est une certaine instabilité possible. En effet, il a été dit que l’ordonnance ne sera pas modifiée. Donc au final, les opérateurs vont dépasser les 3V/m, et les différents comités de quartier ont déjà annoncé qu’ils veilleront au respect des normes en vigueur. Ils s’engouffreront dans le moindre « vide » juridique pour s’attaquer aux opérateurs et à la norme.

Un des points qui n’a pas été très bien détaillé, alors que c’est sur quoi va se baser les instances pour différences la 2G/3G de la 4G ?
Est-ce que ce sera sur la fréquence utilisée ? Sachant par exemple que Proximus déploie actuellement la 4G sur la fréquence 1800Mhz, vendue à l’origine comme fréquences 2G.
Où est-ce que ce sera sur la technologie utilisée ? Sachant qu’un opérateur exploitant une fréquence plus petite, sera plus avantager qu’un opérateur exploitant sur une fréquence plus élevée.

Conclusion

Attendons déjà la version définitive du projet avant de voir les réactions que cela pourrait provoquer. Elle est prévue pour début mars, gageons qu’une vraie solution sera apportée et qu’elle satisfera au mieux toute les parties.

La 4G à Bruxelles: environnement et argent, un sujet à problème

Qu’est-ce que la 4G ?

Il s’agit du sujet chaud du moment, le lancement de la 4e génération de téléphonie mobile. Ce nouveau réseau est basé sur la norme LTE. Elle nécessite l’implémentation de nouvelles couches radio. C’est-à-dire que de nouvelles ondes vont voir le jour dans l’air afin que les utilisateurs puissent se connecter à ce type de réseau.

Qu’entendons-nous par un réseau de téléphonie mobile actuellement ?

Pour qu’un réseau de téléphonie mobile fonctionne, les opérateurs déploient un certain nombre d’antennes. Les opérateurs déploient les antennes sur des sites. On retrouve plusieurs types d’antennes. D’après la zone à couvrir et surtout des fréquences déployées sur le site. Auparavant, chaque norme avait sa propre fréquence. Le 900Mhz pour le GSM, le 1800Mhz pour le DCS, deux fréquences utilisées pour la « 2G ». 2100Mhz pour l’UMTS pour la 3G et les évolutions.

Avec le temps, les technologies ont évolué. L’UMTS peut maintenant se déployer sur la bande de fréquences 900Mhz. Le but étant d’avoir une meilleure couverture a l’aide des caractéristiques de cette fréquence dans l’air.

La fameuse 4G a été vendue pour être utilisée sur les fréquences aux alentours des 2600Mhz. Tout comme la 3G, la 4G peut se déployer sur d’autres fréquences. En Belgique par exemple, Proximus semble avoir fait le choix de déployer la LTE sur le 1800Mhz pour commencer.

Les opérateurs mettent-ils la pression ?

C’est indéniable, les propos tenus par les 3 responsables des opérateurs de téléphonie mobile. Ou par le déploiement de la 4G dans d’autres grandes villes Belges.

Proximus a déjà déployé quelques antennes dans 8 villes : Anvers, Gand, Hasselt, Liège, Louvain, Mons, Namur, Wavre et même un peu de 4G à la limite de Bruxelles, à Grand-Bigard.

Mobistar a pour sa part fait des tests à Anvers et à décider de déployer rapidement la 4G dans toutes les zones ou cela est possible.

Base à annoncer le développement rapide de la 4G avec une mise en avant des zones sans aucune couverture surtout en Wallonie.

Chaque opérateur fait passer le message qu’il y aura rapidement de la 4G partout et dans toutes les zones économiques importantes même en périphérie, sauf à Bruxelles.

Où se situe le réel problème du déploiement de la 4G ?

À Bruxelles, la norme se veut cumulative. Les fameux 3V/m sont ce qui est vraiment détecté par rapport aux antennes d’un site. Alors qu’en Wallonie par exemple, c’est une mesure par antenne. Chaque site ayant plusieurs antennes, plusieurs fréquences et plusieurs technologies. À certains endroits, la norme semble déjà être problématique, voire même dépassée. L’ajout de la 4G semble de l’ordre de l’impossible.

Une aberration dans la norme ?

Le problème dans la norme est qu’elle ne compte pas certaines sources d’émissions. Par exemple les ondes WiFi ou celles de téléphonie mobile. Dans la version originale de la norme, les ondes pour la radio ou la télévision n’étaient d’ailleurs pas comprises dedans.

Une solution ?

La solution dépend de la priorité et des « risques » que l’on souhaite prendre.

  1. Si l’on souhaite continuer à respecter la règle des 3V/m, la seule solution consiste à déployer un beaucoup plus grand nombre de sites d’antenne. C’est à dire avoir bien plus de bâtiments avec sur leurs toits des antennes. La différence viendrait du faite qu’elle serait bien moins puissante. 
    Le problème de cette solution, et la raison blocage des opérateurs, c’est que ceux-ci n’arrivent plus à avoir de permis d’urbanisme pour l’implantation de nouveau site.
    Qui dit plus de sites, dit augmentations des frais pour les opérateurs. Et donc une probable répercussion sur le prix aux clients.
  2. La seconde solution est de relever la norme des 3V/m ou du moins de ne plus cumuler. Cette solution viendrait à l’encontre du principe de précautions mis en avant pour fixer cette norme. Les riverains et usagers se verraient donc noyer dans des ondes électromagnétiques plus puissantes. De quoi prendre un risque sanitaire plus important, surtout si le risque devenait un vrai problème de santé publique.

Autant dire qu’aucune des 2 solutions ne semble réaliste à court terme. Cela irait à l’encontre de règle déjà établie.

Quelques informations supplémentaires :